mercredi, novembre 01, 2006

Et si nos gouvernants n'étaient pas si bêtes ?


J'entends les pires critiques sur l'inaction de nos gouvernants concernant la lutte contre le réchauffement climatique. Comme les mots ne coûtent rien, certains parlent de "crime contre l'humanité".

Pourtant, j'y vois une forme de sagesse : la contribution humaine au réchauffement climatique, dont on ne sait même pas dire où et comment et dans quelle proportion il serait négatif ou positif (1), est très mal connue, par contre, le coût ahurissant en termes de développement et de bien-être des mesures préconisées par les écologistes est parfaitement saisi.

Il y a donc un bon sens évident à considérer qu'il est urgent d'attendre. Ceci explique d'ailleurs l'hystérie des partisans de la lutte à tout prix contre le réchauffement climatique : moins sa cause est fondée, plus il convient de faire de bruit.

On ne sera donc pas étonné de retrouver en tête de la surenchère écologiste celui dont toute la carrière est bâtie sur des discours creux vides de bon sens : Jacques Chirac (2).

En prenant ce train, Tony Blair confirme son pire défaut : le goût de l'épate médiatique.

(1) : les écologistes sous-entendent que toute évolution de la température, réchauffement ou refroidissement, serait maléfique ; c'est croire que l'état actuel de la nature est optimal pour la vie humaine, ce que rien ne nous permet d'affirmer (à supposer d'ailleurs que cet "état optimal pour la vie humaine" ait un sens, ce qui est douteux vu la capacité d'adaptation de l'homme : à état de nature donné, l'homme s'arrange pour en tirer le meilleur). On en revient toujours à cette idée que l'écologisme irrationnel repose sur le culte de Mère Nature, intrinsèquement bonne et souillée par l'homme.

(2) : l'homme qui promettait de baisser les impots ET le déficit ET d'augmenter la dépense publique !

3 commentaires:

  1. les écologistes sous-entendent que toute évolution de la température, réchauffement ou refroidissement, serait maléfique ; c'est croire que l'état actuel de la nature est optimal pour la vie humaine

    Ca va même au-delà de ça :

    Activité humaine ou pas, le climat est quelque chose d'éminemment variable.
    Il suffit qu'une théorie affirme que les conditions climatiques doivent rester immuables pour qu'elle puisse être qualifiée de raisonnablement stupide.
    Or l'écologisme affirme que les conditions climatiques doivent rester immuables.
    Donc l'écologisme est raisonnablement stupide.

    Finalement l'écologisme ne tient pas une contre une démonstration simple.

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  2. C'est fou, on fait semblant de s'intéresser à ce phénomène depuis seulement une grosse dizaine d'années et on en tire des conclusions totalement aberrantes vu ce que représente une décennie à l'échelle climatique ; c'est un peu comme faire un sondage d'opinion sur un échantillon de deux personnes.

    On ne sait pas réellement si le climat se réchauffe (ou se refroidit) de façon globale mais on nous propose des solutions fantaisistes sur les plans technologique et économique pour mettre en place un quelconque endiguement du phénomène supposé.

    Et s'il ne se passait rien ?

    - réponse pragmatique : s'il ne va rien se passer de significatif, inutile d'engranger des dépenses pharaoniques ;

    - réponse journalistico-politico-écologiste : application du principe de précaution ; pour être sûrs qu'il ne se passera rien, investissons tout de même.

    Cette dernière réponse me rappelle le coup de la girafe (non, pas le cou).

    Le coup de la girafe, tenez-vous bien, est la critique du principe de précaution par... les rédacteurs des Guignols.

    Imaginez la salle de réunion de la World Company vide, avec simplement Bob en train de poser des mouchoirs sur la table devant chaque fauteuil, et Bob s'approchoer en lui demandant ce qu'il fout :
    "- Je mets des mouchoirs sur la table pour faire fuir les girafes.
    - Qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Y a pas de girafes à Manhattan !
    - Ben ouais, c'est parce que j'ai mis des mouchoirs !"

    Voilà, c'était le coup de la girafe.

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  3. Entre nous, nous pouvons le dire :

    les écolos sincères ne sont en général pas très futés ! Quant aux cyniques, ils sont simplement ambitieux, ce que je comprends..

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