samedi, décembre 08, 2007

Je m'interroge sur la valeur pédagogique du chahut

En matière d'éducation nationale, la vérité officielle, savamment entretenue avec des méthodes de communication dignes du regretté Staline, c'est que tout ne va pas bien, mais tout ne va pas si mal, à part un manque d'effectifs et de moyens et quelques réglages défectueux.

La vérité, officieuse mais solide, qui transpire, c'est que l'instruction en France fait naufrage à tous les étages (tiens, un couple d'amis à quatre rejetons, que certains reconnaitront, trouve que le privé sous contrat, ça n'est pas si terrible, et songe désormais au hors contrat style Hattemer, mais c'est vrai, ce sont d'affreux réactionnaires).

Comme les études directes, dans le genre de celle de Pisa, sont méthodiquement étouffées et enterrées et les statistiques officielles maquillées, c'est par la bande que resurgissent les problèmes, un peu comme du temps de la défunte URSS.

Ne trouvez vous pas que l'article qui suit extrait du Point de septembre 2007 est à pleurer ?

ENSEIGNEMENT

Des profs qui restent sans voix

Déprimés, les profs ? Non. Aphones, plutôt. Selon une étude de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale, ils sont de plus en plus nombreux à souffrir de pathologies vocales, angines chroniques, laryngites,voire de tumeurs bénignes.

Al'origine de ce rapport, une enquête de la MGEN, la mutuelle de l'Education, réalisée en 2005. Elle révélait qu'un tiers des enseignants et la moitié des enseignantes avaient des problèmes de voix. Des troubles qui, selon la MGEN, se soldent par un arrêt de travail dans 20% des cas.

Des ingénieurs en acoustique se sont donc penchés sur la question. Car l'origine des troubles vocaux du corps enseignant est un phénomène connu des spécialistes: l'«effet Lombard ». En clair, la tendance à hausser le ton lorsque le niveau sonore augmente. Résultat, plus les élèves font de bruit, plus l'enseignant force sa voix et... plus les élèves font
de bruit! Cela donne des salles de classe où le niveau sonore atteint 80 décibels, soit le bruit d'une tondeuse à gazon [pour des élèves qui pensent comme des chèvres, c'est normal] ! Les capacités de concentration des enfants aussi s'en ressentent [belle litote !]. Les acousticiens recommandent quelques aménagements, comme le retour des estrades [d'où cette question : les acousticiens ne sont-ils pas aussi d'affreux réactionnaires qui ne comprennent rien au progrès fulgurant de la pédagogie ?]

1 commentaire:

  1. Le silence parmi les élèves est il revenu à l'ordre du jour ?

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