vendredi, octobre 03, 2008

La crise actuelle est-elle un camouflet pour les libéraux ?

A en croire certains, la crise actuelle disqualifierait un des arguments les plus forts des libéraux en faveur de leurs thèses, à savoir que l'économie libre est plus prospère que l'économie étatisée.

Et les imbéciles d'ironiser «Ah, ah, la fameuse prospérité libérale, on voit ce que ça donne avec la crise des subprimes».

Bien sûr, je pourrais me dire que je n'ai pas à perdre mon temps à discuter avec les cons, mais, d'autre part, se priver du public des cons, c'est tout de même perdre toute possibilité d'atteindre une renommée mondiale.

Je vous fournis donc deux réponses complémentaires :

> une réponse circonstancielle : la crise actuelle trouve son origine dans la combinaison d'une bulle immobilière alimentée, dans tous les pays concernés, par des mesures étatiques et d'une innovation financière encouragée par une réglementation déresponsabilisante.

Il est donc tout à fait faux d'avancer que la crise actuelle serait due à un usage excessif de la liberté individuelle.

> une réponse générale : les libéraux n'ont jamais prétendu que l'économie libre était un système parfait. C'est un système aussi imparfait que les hommes qui le font. Comme les hommes sont sujets aux engouements irrationnels, à la cupidité, à l'illusion, l'économie libre peut être victime de crises.

Les crises sont aussi vieilles que l'économie libre et pourtant elle n'en est pas morte (l'image qui illustre cet article représente le krach des tulipes de 1637)

Cette vérité reste : l'économie libre est le meilleur système, le seul même, capable d'assurer une prospérité durable.

Partout et toujours, lorsqu'on a voulu mettre en place une économie étatisée, on a récolté pauvreté et misère, tout simplement parce qu'une économie étatisée n'est pas adaptée à l'infinie variété des hommes.

C'est pourquoi tous les discours sur le retour de l'Etat (qui, en France, n'est jamais parti, il ne peut donc pas revenir !) sonnent très creux.

Il est au contraire probable que, dans deux ou trois ans, les choses n'auront guère changé par rapport à aujourd'hui, mis à part que des banques auront disparu et que d'autres auront grossi en les avalant.

6 commentaires:

  1. Excellent Franck, et merci
    Je pense que tu pourrais rajouter une suite à ce post. J'ai une impression que notre Etat va se satisfaire de cette crise , car à moyen voire long terme, l'Etat sera un super spéculateur. Qu'en penses-tu, qu'en pensez-vous?
    Alain G

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  2. Cette crise va permettre à nos politiciens de se venger du secteur "corporate" donc de la société civile. Ils vont se racheter une bonne conscience pour pas chère ou presque (700Md $ par çi, 300M€ par là) avec notre argent....

    Dans ce genre de situation, je me réfère souvent à une question tout simple : Utilisez vous GoogleEarth oui ? Utilisez vous GeoPortail.fr .... Toute la différence entre une initiative privée, innovante et le public suiveur, politique, pas terrible......

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  3. La succession de fils émaillés d'injures sur la déresponsabilisation des libéraux dit assez leur désarroi.
    C'est la mort d'une idéologie qui se prétendait fondée sur la vertu. Tragique... et comique à la fois car le capitalisme y survivra tant il est vrai que lui ne défend que des intérêts et non des principes.

    Sur ce plan, Pierre robes-roule fait très fort en déclarant de ses sauveurs "ils vont se racheter une bonne conscience pour pas cher ou presque". A 1000 milliards de dollars la bonne conscience, je trouve le prix exorbitant. Le libéral-assisté, lui, n'a pas cette pudeur et considère que c'est la moindre des choses...Quant à prétendre incarner la "société civile", il faut renvoyer à une fable de La Fontaine où il est question d'une grenouille et d'un boeuf.

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  4. @canut
    les libéraux déresponsabilisés ?laissez moi rire. Plutôt que chercher stérilement qui a commencé et allumé l'incendie, CES mêmes libéraux, prudents avertissent que l'argent que l'on réinjecte de force est de l'essence pour la prochaine crise... (avez vous lu les billets précédents de Franck et leur liens ?)
    Le libéralisme fondé sur la vertu ? lisez donc Salin et de grâce retournez lire ce qu'EST le libéralisme.
    Le libéral-assisté ? c'est comme un socialiste inspiré ou un communiste intelligent ? une espèce de dahut qu'on brandit pour pouvoir désigner un coupable.
    Je trouve stérile de dire qui a raison ? qui a tort ? par contre prévenir que la solution retenue n'est pas la meilleur pour épurer le système (et oui le capitalisme y survivra) c'est faire acte d'intelligence
    et tenter de préserver au mieux ce qui peut l'être: des foyers humbles, modestes et des épargnes qui le sont tout autant...
    Amis socialo communisto étatisto interventionnistes, de grâce ne perdez plus votre temps sur ce blog, offrez nous des vacances en joutes masturbo intellectuelles ineptes. Est ce que je perd du temps à venir poster chez vous ?

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  5. @canut

    Quand je dit "pas cher ou presque", je veux dire par là que ce qu'un député ou un sénateur paiera de sa poche sous forme d'impôt, pour un plan de sauvetage à la mode Paulson ou Sarko, c'est pas cher : un sénateur ou un députe peut payer plus d'impots. Par contre pour l'ensemble de la collectivité c'est hors de prix.
    les Politiques croient sauver le Monde avec ..... notre argent !!

    Les libéraux de philosophie, comme moi, estiment qu'il vaudrait mieux que les banques en faillite fassent faillite, tant pis pour les actionnaires. Il est de la responsabilité des Banques centrales d'éviter un effet domino et de garantir les dépôts des clients. Pas compliqué. Ces Banques seraient revendues très vite (sous 6 mois) aux enchères. Beaucoup moins cher, beaucoup plus vertueux (les mauvais trinquent, les bons récupèrent la mise).

    Le paradoxe est de voir des gens "de gauche" militer pour un plan de sauvetage totalement inepte : les pauvres vont payer pour les riches !!!? En utilisant le prétexte, "ah les cons, on va les sauver".

    Ca tient pas la route....Les politique (gauche ou droite, en France, il n'y a pas de libéraux) développent un discours pour se tenir au pouvoir. C'est tout.

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  6. Bien sûr, je pourrais me dire que je n'ai pas à perdre mon temps à discuter avec les cons, mais, d'autre part, se priver du public des cons, c'est tout de même perdre toute possibilité d'atteindre une renommée mondiale.

    mon petit rayon de soleil du lundi matin ! j'en ris encore !!!!

    à bientôt !

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