jeudi, décembre 04, 2008

La folie injectrice (6) : le socialiste Sarkozy se déchaine et il y en a encore qui râlent

N. Sarkozy, voulant à toute force prouver qu'il est aussi bête que les autres gouvernants, annonce un plan de «relance» (en réalité, de récession aggravée) de 26 Md d'€.

Inutile de revenir sur le pourquoi c'est débile.

Par contre, j'ai ri beaucoup en entendant la président de la FNAIM se plaindre que l'on a pensé à l'immobilier neuf mais pas à l'immobilier ancien ! Bref, il n'y en a jamais assez.

Il faut dire que le mauvais exemple, considérer l'Etat comme une inépuisable vache à lait, vient d'en haut.

Il y a bien évidemment unanimité chez les journalistes français pour dire que toutes ces histoires de relance sont excellentes.

Même BFM, «radio de l'économie», que l'on a connu mieux inspirée, verse dans le même enthousiasme socialiste. Ce qui est un signe que la crise rend fou.

Seul article raisonnable :

Une petite récession vaut mieux qu'un gros déficit

7 commentaires:

  1. Un rapport du minefi sur les aides aux entreprises :

    "On peut estimer à près de 65 milliards d’€ l’ensemble des aides publiques aux
    entreprises, dont 90 % sont financées par l’Etat, et à au moins 6.000 le nombre cumulé des
    dispositifs d’aides, dont 22 aides européennes, 730 aides nationales et, par exemple, 650 pour
    l’ensemble des collectivités de la seule région Ile-de-France.

    Ce total de 65 milliards d’€ représente un peu plus que le total du budget de
    l’Education nationale, près de deux fois le budget de la Défense, le même ordre de grandeur que
    le total des dépenses hospitalières, plus de trois fois le budget de l’Enseignement supérieur et de
    la Recherche. C’est aussi un chiffre supérieur au déficit public."

    http://www.audits.performance-publique.gouv.fr/bib_res/496.pdf

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  2. Ma position sur ces questions est très claire : ce n'est pas à l'Etat de faire (très mal, d'ailleurs) de l'allocation de ressources.

    Il faut supprimer ces aides et baisser d'autant les impots.

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  3. Ils n'ont pas vraiment le choix s'ils veulent tenter d'éviter un effondremment du PIB voire même la déflation : Il faut ajouter de la monnaie dans le circuit économique et c'est ce qu'il font, tant pis pour les déficits ... . Même Merkel s'y met ...
    Tout le monde a vu a un moment un retour de l'inflation avec cette crise et pourtant c'est le contraire qui se produit. Malgré les milliards injectés , les taux d'interet long terme chutent - donc pas d'anticipation d'inflation pour le moment. On est toujours dans la grande tendance déflationniste qui se poursuit depuis le milieu des années 80.

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  4. Injecter de la monnaie dans le circuit économique par les déficits ?
    Heu, je ne crois pas. Il n'y a pas injection de monnaie, puisque celle ci a été épargné par d'autres.
    Là où on aurait injection de monnaie pour éviter la déflation, ce serait avec de la création monétaire ex nihilo - ce que fait notamment la FED -.

    Effondrement du PIB, grands mots. Sauf erreur, en France, cela fait des années que nous vivons collectivement, et surtout la puissance publique, au dessus de nos moyens.
    Que ce soit en 2009 ou en 20xx, il faudra bien un jour que cela cesse - les analyses de Peter Schiff dans Crash Proof peuvent se transposer aussi en France dans une certaine mesure - .
    Au passage, on peut remarquer l'erreur - à mon sens - dans la compréhension de la relance keynesienne : il ne s'agit pas de donner du pouvoir d'achat pour consommer, il s'agit, par une politique de travaux et d'investissement, de favoriser l'inflation pour remettre à l'équilibre le prix du travail avec les autres prix.
    Comme le rappelle J. Rueff, Keynes avait compris qu'il était impossible de baisser les salaires, d'où la hausse des prix pour remettre de l'équilibre - au passage, pour ceux qui trouverait cela idiot, la seule variable qui détermine in fine le niveau de rémunération est la productivité des facteurs de production, capital et travail -.
    Ce a quoi Milton Fridman disait que cela ne marchait plus puisque les individus avaient senti le mécanisme et demandaient donc rapidement une hausse de salaire qui, déconnectée des gains de productivité, maintenant la distorsion.

    Sur les aides publiques, j'ai l'impression que l'on en revient toujours à Bastiat ou à Tocqueville : elles ne profitent pas à ceux à qui elles sont théoriquement destinées, car la mécanique administrative est incapable en pratique de faire la bonne allocation, elles profitent à ceux qui sont le plus proche du pouvoir, sans forcément que cela ait un quelconque rapport avec l'intérêt économique, elles se perdent dans un mille feuille administratif de plus en plus abscons. Au final, elles apportent surtout une satisfaction à ceux qui les annoncent ou qui les gèrent.

    Pour ce qui est de la déflation, à vrai dire, pour le long terme, j'ai du mal à y croire.
    D'accord, il y a deleaveraging qui fait que le prix des actifs baissent, mais il faudra bien un jour que les états épongent eux aussi leurs dettes et que les milliards de création monétaire notamment US soient liquidés.
    En ce sens, je parierai plutôt, comme déjà dit, sur un regain d'inflation à l'horizon de 2-4 ans sur un modèle similaire aux années 1970.
    Cordialement

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  5. Enfin une bonne idée des écolos: un plan "banane durable".

    http://tiny.cc/sllZx

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  6. "Au final, elles apportent surtout une satisfaction à ceux qui les annoncent ou qui les gèrent."

    C'est bien connu la société civile est peuplée de cons incapables de prendre leur destin en main. C'est pourquoi l'on voit Nabouffon Ier courir partout et dispenser notre pognon pour (se) donner l'illusion qu'il est utile.

    Il aurait été plus utile qu'il regardât ce que VGE et Mitterrand ont fait avant lui : le résultat fut une aggravation de la situation. Hormis faire tourner la planche à billets au risque de faire revenir l'inflation, l'Etat ne fait que déplacer (encore toujours le loi de Bitur-Camember) des ressources qui de toutes façons ne seront pas allouées correctement.

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  7. @ Tonton Jack

    La mauvaise gestion du budget de l'État le conduit à rechercher des financements pour compenser le déficit budgétaire (dépenses
    publiques > recettes publiques). Ce financement du déficit budgétaire passe ordinairement par l'émission de bons du Trésor, ceux-ci seront achetés par les banques qui devront créer de la monnaie scripturale à hauteur de leurs achats. On injecte bien de la monnaie dans le circuit
    économique.

    Le trend désinflationniste mondial qui s'est mis en place depuis le milieu des années 80 reste d'actualité pour l'instant. On s'est appuyé une limite haute de ce trend mi 2007 (taux 10 ans US vers 5%) et on est redescendu ensuite dans le canal baissier (donc pas d'anticipation d'inflation).

    Pour la possibilité d'un retour à une inflation forte dans le futur :

    Les marchés financiers sont mondialisés et le pays qui ne maitriserait pas son inflation par rapport aux pays les plus compétitifs serait très vite sanctionné (stagflation, baisse des changes, baisse du pouvoir d'achat externe de la population, transfert de patrimoine au profit des étrangers). Ce pays serait vite "hors la loi" et condamné à la recession. Un retour d'une inflation mondiale caractérisée ne pourrait être qu'une décision concertée de l'ensemble des pays, je ne pense pas que cela soit d'actualité.

    Hors cette action concertée, le retour à l'inflation serait possible si les pays emergents à forte population (chine, inde ...) se mettent dans le futur à adopter un mode de vie à l'occidentale. Il y aura dans ce cas de fortes tensions sur le prix des matières premières avec des répercutions au niveau inflation mondiale. Cette issue est possible mais rien n'est écrit dans le marbre.

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