samedi, février 07, 2009

La folie injectrice (19) : et la morale dans tout ca ?

Voici un article de Loïc Abadie, qui croit encore plus que moi (si, si, c'est possible)que les actuels plans de relance sont néfastes :

Keynésianisme et morale financière

Là nous touchons le sommet de l'absurdité du système actuel.

Nous voyons des dirigeants fustiger les banquiers et les spéculateurs pour avoir pris trop de risques avant la crise (alors que ce sont ces mêmes dirigeants qui les ont incité à le faire), puis demander ensuite à ces mêmes banquiers de relancer le crédit à n'importe quel prix.

En France, 60% des ménages pourront ainsi bénéficier de prêts à taux zéro garantis par l'état. Message clair (qui se fait même menaçant ces derniers temps) adressé aux banques : prêtez à fond à n'importe qui, ne vous occupez surtout pas des risques, on vous couvre !

Aux USA, en Angleterre et dans d'autres pays, on met en place des « bad banks », consistant à décharger les banques de tous les mauvais choix faits auparavant, et on les inonde dans le même temps de liquidités (quantitative easing) afin qu'elles puissent prêter encore et toujours plus...Les exemples pourraient être multipliés presque à l'infini.

Ensuite on dit au « bon peuple » qu'il va y avoir des « règlementations plus strictes » (où ???) et de la « morale ».

Il s'agit sans doute de la « morale » très spéciale de la génération baby-boom (également connue sous le nom de génération 68), actuellement au pouvoir, qui consiste :

- A consommer avant de produire et de travailler, et à faire produire par des pays émergents naïfs (mais ils ne le resteront pas toujours, sauf dans les rêves des baby-boomers !) les biens dont on a besoin en les payant avec dettes, et si nécessaire avec de la monnaie qui ressemblera de plus en plus à de la monnaie de singe, en espérant que ce système pourra durer éternellement.

- A prendre de l'argent aux agents économiques (ménages, entreprises et autres) qui sont restés responsables et raisonnables, ainsi qu'aux générations futures (elles aussi ne resteront pas éternellement aussi naïves !) pour le donner à ceux qui font le plus de bêtises et de cavalerie...Cette « grande» idée a un nom : le socialisme.

3 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord avec la fin sauf le socialisme.
    Je vais partir en croisière.

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  2. @ Canut
    Bonjour,

    Nous voyons des dirigeants fustiger les banquiers et les spéculateurs pour avoir pris trop de risques avant la crise
    = réalité des remontrances de nombreux congressmen et de notre bien aimé président (source : Capital de ce moi ci )

    (alors que ce sont ces mêmes dirigeants qui les ont incité à le faire)
    = résumé aux USA des lois CRA, politique monétaire laxiste, mille feuille fiscal favorable à l'endettement et non à l'accumulation de capital, droit des sols très restrictifs qui accroît la valeur des biens immobiliers, mise en place de règles prudentielles "spéciales" pour Fanny May et Freddie Mac, pas de supervision des deux précédents, démagogie de l'administration US

    En France, on se limitera notamment au droit des sols

    = résultat hélas classique du mélange toujours néfaste à long terme de démagogie politique, d'immixtion étatique dans des circuits privés - marché immobilier, manipulation monétaire -, d'arrangement entre amis - voir le parti Démocrate et Freddie Mac/Fanny May -.

    Point d'idéologie là dedans, juste des constats.
    Retirer les signaux prudentiels, retirer les signaux monétaires ne peuvent conduire qu'à la ruine.

    Pour information, tant pis si je me répète, aucun plan de relance n'a jamais fonctionné dans l'histoire, sauf un : celui du Dr Snacht de la République de Weimar finissante.
    Mais, les circonstances industrielles notamment étaient toutes autres.

    Cordialement

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  3. Le fameux docteur Schacht traversera toute cette période troublée sans être trop inquiété d'ailleurs...

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