lundi, février 23, 2009

La folie injectrice (25 bis) : regarde les banques tomber

Certains de mes commentateurs divaguent à pleins tubes : à les en croire, nationaliser les banques des particuliers serait une solution envisageable pour rendre les banquiers plus raisonnables. Disons le de suite au risque de froisser des susceptibilités, même très haut placées, celle de Barack Obama par exemple, elle est stupide.

Et puis j'aimerais bien savoir en quoi les gestionnaires fonctionnaires et socialistes du Crédit Lyonnais se sont montrés raisonnables !

Comme pour les autres aspects de cette crise, il existe pourtant une solution simple, libérale, morale et qui ne coûte pas un sou à l'Etat : voter une loi obligeant les banques à être des sociétés en commandite.

Les commandités sont responsables sur leurs biens propres sans limite, indéfiniment et solidairement, des dettes de l'entreprise.

On comprendra que ce statut incite à la prudence et on ne s'étonnera donc pas de trouver en commandite quelques unes des sociétés les mieux gérées, comme Michelin ou Lagardère.

La commandite a été inventée par les armateurs italiens du Moyen-Age qui expédiait des cargaisons lointaines sous la responsabilité d'un seul homme. Cette antique et exotique origine ajoute à son charme.

Cependant, cette solution, comme les autres solutions, simples, libérales, morales et qui ne coûtent pas un sou à l'Etat, sera soigneusement évitée car elle ne flatte pas l'ego des politiciens et leur appétit d'interventionnisme et de solutions spectaculaires.

2 commentaires:

  1. On rentre dans une phase assez critique du ralentissement économique : les entreprises qui ont réduit leurs investissements, leurs achats et leur personnel les mois passés vont pour certaines devoir liquider une part de leurs actifs à n'importe quel prix entraînant la baisse des valeurs des actifs et des faillites. Ces pertes de valeurs ou faillites vont toucher directement les banques déja très fortement affaiblies par la crise des subprimes. Compte-tenu du multiplicateur bancaire, chaque milliard de perte se transforme en 12 milliard de crédit en moins, ce qui entraîne la chute de nouvelles entreprises, la liquidation de nouveaux actifs. La déflation-depression se nourrit alors elle-même. C'est le piège qu'il va falloir éviter.

    Changer le status sociétal des banques ne résoudra pas le credit crunch.

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  2. «Changer le status sociétal des banques ne résoudra pas le credit crunch.»

    Le sujet était de rendre les banquiers plus raisonnables.

    Quant à résoudre le credit crunch, c'est trop tard (c'est ce que la plupart des politiciens refusent de comprendre : ils s'agitent pour donner l'impression de sauver un bateau qui en réalité a déjà coulé).

    Je l'ai dit plusieurs fois : il faut liquider au plus vite cette crise en laissant les banques très malades faire faillite et en forçant les autres à transformer leurs dettes en capital.

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