mercredi, mai 13, 2009

En lisant le rapport Cotis

Sarkozy, qui n'est pas économe de conneries, nous avait sorti la règle des trois tiers de valeur ajoutée : un tiers d'investissement, un tiers de profits et un tiers de participation salariée (en oubliant au passage le tiers d'impôts, étrange oubli).

Il a donc demandé un rapport à M. Cotis.

On en tire que :

> la répartition entre salaires et profits est remarquablement stable (je ne crois pas que cette vérité archi-connue mettra fin à la légende comme quoi la part des profits augmente).

> la différence entre le coût du travail et le salaire net, le coin fiscal, a considérablement augmenté, ce qui donne l'impression que les salaires stagnent. (Ca fait longtemps que je suis convaincu que les salariés sont les premières victimes de notre système collectiviste).

> l'échelle des salaires s'est élargie.

Tout ça ne fera pas revenir les idéologues sur leurs préjugés, mais ça valait d'être dit.

10 commentaires:

  1. La réalité est têtue : ce sont bel et bien les pauvres qui paient le plus d'impôts. Ce sont les pauvres qui paient pour l'éducation des riches. Ce sont les pauvres qui paient pour la santé des riches. Etc...

    Merveilleux système collectiviste qui cache aux pauvres qu'il prend dans leurs poches pour donner aux riches. Et le mieux : ils en redemandent.

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  2. Dites cela à un gauchiste, il vous répondra au choix :

    > que ce n'est pas vrai. Réponse légère qui a la vertu de la concision.

    > qu'il est bien d'accord et qu'il n'y a qu'à (la gauche est très yka-fokon) augmenter les impots des riches.

    Que les impots soient déjà criminels et que ce sont les systèmes collectivistes (que le monde entier nous envie mais ne copie jamais) qu'il remettre en cause ne lui viendra pas à l'esprit.

    Je doute même qu'une banqueroute leur ouvrirait les yeux.

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  3. "Je doute même qu'une banqueroute leur ouvrirait les yeux."

    Ca s'est déjà produit avec l'effondrement du bloc soviétique. Mais ils vous expliqueront que l'URSS n'était pas communiste mais pratiquait un capitalisme d'Etat, dédouanant ainsi Staline des crimes du communisme. L'économie soviétique fonctionnait en 1989 exactement comme en 1917.

    Il faut rappeler quelques évidences :
    - quand on taxe le capital, à terme les salaires nets réels baissent.
    - la dichotomie capital/travail est un mensonge pur : tout capital résulte forcément d'un travail. On ne taxe donc que le travail.
    - les actionnaires ne sont pas ces gens bedonnant qui fument des gros cigares derrière leur bureau en regardant les cours de la bourse monter sur l'écran de leur ordinateur, ces sont pour beaucoup des salariés qui ont placé une partie de leur épargne, notamment dans des assurances-vie.
    - l'impôt est anti-économique et anti-social, mais c'est bien de radoter des fois
    - une entreprise ne paie pas d'impôts, c'est sa clientèle qui le fait.

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  4. Très doux raccourcis que voilà, c'est toujours intellectuellement beaucoup plus pratique.

    Que la part des profits et des salaires soit restée stable depuis quelques années cacche une réalité bien palpable, c'est celle de la diminution des coûts de financement qui mécaniquement à fait augmenter la part versée aux actionnaires... En 1980, les taux d'intérêts flirtaient avec les 9-10%, ils sont aujourd'hui à 3-4%, dans la part "profit" il y a aussi cet élément à prendre en compte...

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  5. Prunz,

    Vous auriez avantage à vous exprimer avec moins de condescendance.

    Ceci étant dit, je retiens votre objection, mais je ne suis pas sûr que le débat ait vraiment un intérêt. Je m'interroge.

    En attendant :

    Le profit : un revenu illégitime ?

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  6. Bonjour,
    A propos, juste une petite question : le titre du blog, la lime, fait référence à une citation de Montaigne. Mais il était aussi au temps des Romains la frontière qui séparait l'Empire du monde barbare. Y a-t-il intentionnellement une allusion à cette époque à propos de cette lime romaine qui d'ailleurs correspondrait tout à fait à l'esprit du blog ?
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Limes
    A bientôt

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  7. Menesglad,

    Je ne me souviens plus de mon latin, je ne sais pas si limes peut se mettre au singulier.

    Mais l'image est sympathique.

    Malheureusement, les barbares ont déjà franchi la frontière.

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  8. Oui, je m'attendais un peu à cette réponse logique, lol ! Je ne saurais répondre sur la question du latin, mais il est vrai que ça ne change rien à la celle des Barbares !

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  9. Theo2toulouse a raison sur deux points majeurs :
    - la dichotomie capital/travail est un mensonge pur : tout capital résulte forcément d'un travail. On ne taxe donc que le travail.

    Tout à fait exact, c'est une bêtise de dire cela, ce n'est pas une opinion, c'est juste une dichotomie fausse.

    - une entreprise ne paie pas d'impôts, c'est sa clientèle qui le fait

    Absolument mais pas tout à fait. Les impôts reposent sur des gens : actionnaires et salariés. Ces acteurs répercutent ensuite ce coût vers les clients, les fournisseurs, etc, qui sont également des gens.

    Tous les impôts sont payés par des gens bien identifiés :
    - les charges sociales par les salariés (et les salariés seulement, les charges patronales n'existent pas).
    - la TVA par les consommateurs
    - etc...

    Seul un impôt est payé par un nombre élevé de personnes, sans que l'on sache dans quelles proporitions, c'est l'impôt dit sur les sociétés, il est payé pour compenser une perte de revenu, de bénéfice :
    - par les clients en augmentant les prix de vente)
    - par les fournisseurs en baissant les prix d'achats
    - par les salariés en n'augmentant par leurs salaires
    - et en partie par les actionnaires (ce qui peut conduire ceux-ci à cesser tout investissement si la rentabilité est trop faible)

    Donc les actionnaires ne sont qu'un des 4 acteurs qui paient, tout le reste est payé par ce que l'on appele la France d'en bas.

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  10. Et en exclusivité mondiale, un compte rendu d'une de mes interventions au café liberté il y a plus de 6 ans: http://paris.liberte-cherie.com/prt.php?id=810

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