mardi, mai 12, 2009

Une prévision d'Alain Madelin

Alain Madelin prévoit que la sortie de crise ne sera pas rythmée par le retour de l'Etat mais au contraire par plus de libéralisme : seule la croissance et donc le libéralisme permettront de combler les gigantesques déficits publics. Ce sont les fameuses règles des «reaganomics».

J'ai bien peur que ces prédictions s'appliquent à tous sauf à la France : nous préférerons crouler sous le poids de dettes publiques et des impôts plutôt que de renoncer à notre modèle social, qui n'est ni modèle ni social, plutôt que de libéraliser.

Nous sommes Français : nous avons un amour débordant pour l'égalité dans la pauvreté.

8 commentaires:

  1. auriez-vous par hasard un bon texte de M. Madelin à nous faire partager?

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  2. Ce que vous dites Franck rejoint les propos d'Hayek :
    "Quand la France sera libérale, c'est que le reste du monde le sera déja depuis longtemps"

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  3. Nan mais faut redescendre sur Terre. Dans la théorie, oui, libéralisme = profits. Mais pour ça il faudrait que les entreprises restent en France ! car plus de libéralisme c'est aussi plus de droits pour les patrons, donc moins de contraintes pour délocaliser. Si encore les patrons étaient patriotes, ils feraient un petit effort et resteraient, mais non. Je ne vois donc pas en quoi plus de libéralisme apporterais plus de profits. Et pas de leçon sur "vous ne méritez pas de poster ici, vous ne savez pas ce qu'est le libéralisme, sale adulescent gauchiste".
    Vous êtes français alors trouvez un moyen intelligent de garder ou créer des emplois chez nous, et pas juste des profits avec des emplois en Chine ou en Pologne et un seul branlos dans son bureau chez nous.

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  4. "Si encore les patrons étaient patriotes, ils feraient un petit effort et resteraient,"

    Et d'un les patrons ne doivent rien à la nation pas plus qu'ils n'ont de responsabilité citoyenne, n'en déplaise aux trotsko-lepénistes.

    De deux, les délocalisations ne concernent que peu d'entreprises. Il y a aussi des entreprises étrangères qui délocalisent en France, mais curieusement les media n'en parlent pas souvent

    Et de trois, que fait le gouvernement pour les inciter à rester ? Il augmente encore la pression fiscale pour les pousser encore plus à quitter le pays. La France est championne de l'OCDE des prélèvements obligatoires. Il ne fait rien pour encourager les créations d'entreprises, mais avec les montagnes de réglementations et de charges sociales qui pèsent sur les entreprises, bon nombre de créateurs potentiels préfèrent renoncer ou se casser à l'étranger. La fuite des cerveaux de ce pays est un problème plus important que la délocalisation de quelques entreprises.

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  5. "libéralisme = profits"
    Comme c'est amusant de retrouver toujours et toujours ces vieilles rengaines aussi fausses qu'absurdes...
    relisez donc les auteurs libéraux et vous vous apercevrez, sauf à être d'une mauvaise foi sans égale, qu'il y est avant tout question de liberté et de défense de l'individu et de ses droits contre tout système qui viserait à le réduire à un simple élément d'un tout, à nier son individualité!
    Désolé mais nous n'avons rien à voir avec les termites ou les abeilles...

    D'ailleurs, la Chine est l'exemple le plus manifeste que l'économie peut très bien s'accommoder d'une absence de libertés individuelles - sauf celles visant à créer de la richesse...et puis pour paraphraser quelqu'un de célèbre, le libéralisme reste le pire de tous les systèmes à l'exception de tous les autres, ne serait-ce que parce qu'il permet à la majorité des gens de s'exprimer librement même aux plus enragés opposants qui ne rêvent qu'à une chose : le grand soir et le retour du rideau de fer...

    Mais il est vrai que pour beaucoup, il est nettement plus aisé de s'en remettre corps et âme à l'état-mama - cela me fait penser à cet immense film de Fritz Lang : le testament du Dr. Mabuse, un film trop peu connu qui dénonçait le nazisme mais reste au vu de ce qui se passe actuellement parfaitement d'actualité...malheureusement!

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  6. Encore une chance qu'il y ait des entreprises qui gagnent de l'argent sinon tout le monde irait pointer au chômdu. Sans bénéfices, une entreprise ne peut plus distribuer de salaires ni maintenir le niveau de l'emploi et des rémunérations. C'est le B.A.BA de l'économie politique. Les clichés débiles du marxisme ont la vie dure.

    Qu'est-ce qu'un salaire sinon le profit que l'on tire de son travail ?

    Quel profit tire-t-on de la lecture d'un ouvrage intéressant ? Celui, entre autres, de se coucher un petit peu moins con que la veille.

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  7. A kreyket vous faites quoi comme job?

    Anedcote personnelle. J'ai déjà essayer d'expliquer à des ouvriers les premiers concernés par le problème des délocalisations, d'acheter un jouet en bois produit en France et non 3 en plastique fabriqués en Asie, j'ai arrêté...

    Souvent les premiers à critiquer les délocalisations sont les premiers à consommer des objets en provenance de l'étranger. Pour les voitures, je veux bien que cela représente un budget conséquent. Mais on est pas obligé d'acheter une somme incommensurable de produits asiatiques ou d'ailleurs en s'orientant vers une somme limitée de produits en provenance d'Europe. Sinon, on assume !

    Tous ces produits sont là parce que les occidentaux les voulaient.( made in china, cela est assez explicite non ?) On vends ce que le client veut acheter et le client n'est pas patriote. Pourquoi voulez-vous que les patrons le soient ?

    Les français ont fait le choix de ces produits, qu'ils prennent une fois pour toute leur responsabilité. Si demain les ventes de ces produits baissent et que l'on s'aperçoit que le consommateur cherche à payer plus mais français ou européen, les patrons suivront.( ex: viande, fromage...) C'est la loi des affaires.

    Que devient Alain Madelin ?

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  8. La France n'a jamais été en pointe du libéralisme (sauf peut-être au printemps 1789 et un peu sous Napoléon III, auquel on ne rend pas l'hommage qu'il mérite), mais du moins il existait un courant libéral.

    Celui-ci a totalement disparu depuis 1945 (ceux qui croient que la France est soumise depuis trente ans à l'ultralibéralisme sont pour moi un sujet constant d'ébaudissement et, je dois dire, ils ne ont pas très haut dans mon estime).

    La stratégie communiste de noyautage de l'administration à la faveur de la Libération a réussi au-delà de toute espérance, puisque le puissant courant étatiste ainsi créé se maintient par delà la mort du parti politique qu'il étaient destiné à soutenir.

    Les étatistes disposent aujourd'hui d'une minorité (ou d'une majorité ?) de blocage qui rend toute remise en cause du rôle de l'Etat dans le pays impossible.

    Il est admis une fois pour toutes que l'Etat a vocation à intervenir dans la vie des Français du berceau, que dis-je, de la conception, à la tombe.

    L'intervention la plus scandaleuse de l'Etat est dans l'éducation, qui est devenue une arme de propagande étatiste, à la fois positivement, par ce qui est enseigné, et négativement, par ce qui n'est pas enseigné (c'est là le plus grave : je suis frappé par les difficultés des jeunes que je fréquente à élaborer une remise en cause construite des dogmes qu'on leur a inculqués, par manque de culture, par manque d'habitude de la rigueur de pensée).

    Je ne vois que deux issues :

    > la banqueroute. L'écroulement fatal sous le poids des dettes.

    > «more of the same». Encore plus de cette économie stagante écrasée par le poids des dépenses publiques «pour notre bien», comme on dit aux enfants, et de cette semi-liberté où l'on peut tout dire et tout penser à condition que ça ne dérange que ceux qu'il est licite de déranger, c'est-à-dire les catholiques blancs hétérosexuels imposables.

    Il est vrai que rien n'est jamais définitif, mais je pense avec malaise à la prédiction d'Alfred Sauvy : des jeunes élevés dans une société de vieux ont une mentalité de vieux. On en arrive ainsi à 70 % des jeunes qui déclarent avoir pour ambition de devenir fonctionnaire (et pourquoi pas la retraite à 25 ans pendant qu'on y est ?).

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