dimanche, juillet 15, 2012

Vive le roi !

Dans une monarchie héréditaire, le roi n'a pas cherché à l'être et personne, à part Dieu, ne l'a choisi.

C'est le grand intérêt de ce système car deux conséquences en découlent :

> la démagogie n'est plus au coeur de la mécanique politique, même si elle demeure (Louis XVI serait peut-être mort dans son lit s'il s'était souvenu de ses devoirs intemporels au lieu de se soumettre à l'air du temps).

> la limitation des pouvoirs est une nécessité. Le souverain que le destin a mis sur le trône peut se révéler un parfait imbécile ou, probablement pire, un ambitieux. Louis XIV, tout monarque absolu qu'il était, avait moins de pouvoirs qu'un François Hollande, car il était pris dans un réseau de traditions, de coutumes et de fidélités croisées.

A voir l'importance de l'Etat-Léviathan dans nos sociétés modernes, atteintes du cancer hyper-démocratique  qui étend ses métastases partout (1), la monarchie héréditaire peut séduire des libéraux et des conservateurs.

Ce système politique est imparfait, il n'existe pas de système parfait, mais, voyant l'inexorable progression du social-clientélisme vers la banqueroute, on peut se demander si les inconvénients de l'une ne seraient pas préférables aux inconvénients de l'autre.

Ca me laisserait indifférent qu'on ne me demande pas mon avis en politique (de toute façon, on n'en tient pas compte) si, en contrepartie, j'avais plus de libertés civiles (le procès Zemmour m'a marqué). Je comprends C. Gave quand il dit trouver Hong-Kong plus libre que la France, même si c'est provocateur.

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(1) : on sonde (cela me fait toujours penser à une coloscopie) les gens sur tout et n'importe quoi en permanence, après quoi on s'empresse de ne tenir aucun compte des ces avis surabondants et on laisse l'oligarchie en faire à sa guise.

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