lundi, septembre 16, 2013

Pourquoi je ne crois pas à une remise en cause de l'hégémonie de l'UMPS aux élections municipales


La gauche s'amuse avec son jouet de 40 ans, le FN. On rejoue sans cesse à «Marine, fais moi peur» pour mieux diviser la droite molle et celle-ci court se flanquer la gueule dans le panneau comme Vil Coyote berné par Bip-Bip.

Mais la vérité est qu'il n'y a absolument aucune menace pour l'hégémonie municipale UMPS et, même (c'est mon pronostic), pour l'hégémonie PS (en effet, le clientélisme municipal socialiste est tellement ancré que les clientèles socialistes ont toutes quelque chose à perdre à ne pas voter PS, elle le feront en râlant, mais elle le feront).

Examinons les choses.

Les analystes et les commentateurs sous-estiment l'influence du mode de scrutin sur le résultat.

Je vous rappelle donc le monde scrutin des municipales :

1) l'élection peut se limiter à un seul tour en cas de majorité absolue, ou donner lieu à un second tour, auquel cas :

a) les listes qui ont obtenu au moins 10 % des suffrages exprimés peuvent s'y maintenir

b) les candidats d'une liste qui a obtenu plus de 5 % des suffrages exprimés mais moins de 10 %, peuvent figurer sur une autre liste (ralliement au second tour), ce qui peut amener à modifier l'ordre de présentation des candidats.

c) les élections municipales des communes de plus de 1 000 habitants constituent un scrutin majoritaire avec une dose proportionnelle : on attribue d'abord la moitié (arrondie si nécessaire à l'entier supérieur) des sièges à pourvoir à la liste qui a le plus de voix ; les autres sièges sont répartis entre toutes les listes ayant eu plus de 5 % des suffrages exprimés (y compris la liste majoritaire) à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne.

Il est assez facile de comprendre qu'avec un tel mode scrutin, le FN n'a aucune chance de faire autre chose qu'une vaguelette bleu pâle : remporter une poignée de petites villes, et encore, dans la douleur.

Bien sûr, cela sera décrit dans les medias comme un cataclysme de portée mondiale, mais, quand la poussière journalistique sera retombée, on s'apercevra que la réalité du pouvoir municipal n'échappe absolument pas à l'UMPS, et probablement, même pas au PS.

Or, ces gens-là ne comprennent que le rapport de forces. Si le FN ne gagne que très peu de pouvoir dans les communes, l'oligarchie ne sera pas menacée.

J'espère me tromper.

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