samedi, janvier 17, 2015

Charlie : 1984, c'est aujourd'hui

L'image pieuse :




La réalité :



Bien sûr, on arguera des impératifs de sécurité pour expliquer la deuxième photo. Mais la première ? La «communication» pourrit tout ce qu'elle touche, elle est le mensonge permanent et institutionnalisé.

Maxime Tandonnet pose quelques questions très justes (bien que je le soupçonne de pratiquer une lâche censure politiquement correct sur son blog) :

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Aujourd’hui, quelle victoire célébrons-nous ? A propos du 11 novembre 1918, sincèrement, j’ai cru d’abord à une plaisanterie. Mais non. C’était du sérieux… Alors, pourquoi cette fuite en arrière dans le grand cinéma historique de la « France d’en haut » ? La paresse, la lâcheté expliquent beaucoup. La fuite en arrière évite d’avoir à se poser les questions terribles que soulèvent les tragédies de ces derniers jours, sur l’état de décomposition de notre société, sur ses ambiguïtés au sujet de la liberté d’expression, revendiquée comme absolue et toute relative en même temps, sur le contexte international, ce mélange explosif du réel, démographique, économique, et de l’ivresse des passions.

[…]

Comment restaurer la capacité et le courage de gouverner, de décider, de choisir, autrement que dans l’imaginaire et la communication ? Voilà. C’est tellement plus facile de rejouer le 11 novembre 1918. J’ajoute que le silence et le conformisme de l’opposition, incapable de formuler une idée cohérente, à deux ans d’une possible alternance, est particulièrement affligeant et préoccupant.
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La semaine à Charlie a été une immense duperie.

Comme dans 1984, les mots disent le contraire de leur vraie signification («la guerre c'est la paix»).

On nous dit que notre ennemi, c'est l'islamophobie, alors qu'en réalité, c'est l'islamisme, voire l'islam. On nous dit que les marches à Charlie furent une victoire morale alors qu'elles furent la démonstration du consentement à la défaite. On nous dit que François Hollande fut enfin président (même Zemmour !) alors qu'il a rendu les armes sans combattre. On nous dit que le «vivrensemble» est la solution, alors que c'est le problème. On nous dit que la liberté d'expression nous caractérise alors qu'on censure comme jamais et que les appels à renforcer la censure se multiplient. On nous dit que la liberté est notre bien le plus précieux alors qu'on s'apprête à faire voter des lois liberticides.

Comme dans 1984, nous avons eu droit à notre minute de haine hystérique, contre Dieudonné.

La Vérité rend libre. Plus que jamais, nous sommes esclaves.

Mais il ne faut pas désespérer totalement : de même que certains hommes ont le goût de l'esclavage, d'autres ont le goût de la Vérité. C'est sur ceux-là qu'il faut compter.

C'est pourquoi la première urgence est de défendre les porteurs de Vérité, répartie dans des petites vérités (Arno Klarsfeld vient d'être convoqué pour avoir dit qu'il y avait des jeunes de banlieue antisémites). La victoire de la Vérité entrainera toutes les autres.











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