dimanche, novembre 29, 2015

Un éloge funèbre qui a de la gueule

Evidemment, c'est autre chose que du Hollande :

Oraison funèbre prononcée par Périclès

Et moi, à la place de Hollande, qu'aurais-je dit ?

Quelque chose comme :


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La France est un vieux pays.

A travers les âges, elle a élaboré un mode de vie et une culture uniques, comme un vin qui se bonifie et se complexifie avec le temps. Un mode de vie que, sans exagération, le monde entier nous envie.

De la France, nous aimons tout, des plages normandes aux calanques marseillaises, de la potée auvergnate au lièvre à la royale, de Bossuet à Malraux. Qui n'a pas bu un Cognac au coin du feu un soir d'hiver solognot ou mangé une bouillabaisse au soleil en compagnie de naïades rate quelque chose de la douceur de vivre. Et c'est avec raison que les Allemands disent «heureux comme Dieu en France».

Mais ce bonheur français n'aurait pas été possible si, de siècle en siècle, des jeunes gens n'avaient pas estimé la France digne du sacrifice de leur vie. En ces années où nous commémorons le centenaire de la guerre de 14, nous ne devons pas l'oublier.

D'habitude, la Nation se réunit dans cette cour pour célébrer les héros tombés à son service.

L'hommage d'aujourd'hui est différent parce que l'ennemi est différent.

Les jeunes gens qui se rendaient à un concert de rock ou buvaient en terrasse après une semaine de travail n'avaient pas l'intention de mourir pour la France. Pourtant, les témoignages ne laissent aucun doute : les actes de courage et de dévouement furent nombreux en ces heures tragiques.

Les victimes ont été choisies par leurs bourreaux parce qu'elles représentaient la France à leurs yeux.

Ces bourreaux sont l'anti-France : ils aiment la mort comme nous aimons la vie. Ils se réclament de l'islam, c'est aux musulmans de dire ce qu'il en est, mais une chose est sûre : tout ce que nous aimons, ils le détestent. Notre culture, notre histoire, nos origines chrétiennes.

Nous devons nous interroger, profondément méditer, pour comprendre pourquoi ces fanatiques sont issus de notre sein, ont, pour beaucoup, été élevés en France et détestent la France. Cette interrogation sans concession, n'épargnant personne, ne se laissant limiter par aucun tabou, fait partie de notre combat. Cela aussi, le débat, c'est la France.

En 2015, on peut être tué en France parce qu'on vit à la française. Nous sommes donc tous attaqués à travers les victimes de ces attentats. Notre douceur de vivre a pu faire oublier que la France est un pays guerrier. Pas seulement guerrier à l'extérieur, avec une armée de professionnels. Mais guerrier dans ses profondeurs. Pas un Français qui n'ait un ancêtre tombé au champ d'honneur.

C'est le pays tout entier qui a été attaqué, c'est le pays tout entier qui se bat, par la vigilance au quotidien, par la discipline et par l'intelligence, par le courage dans l'épreuve. C'est le sens de l'hommage d'aujourd'hui : nous saluons ceux qui sont morts parce que vivant comme des Français et leur mort est un appel au combat.

Il est temps alors de nous tourner vers l'avenir. Montrons nous dignes d'eux, que leur mort ne soit pas vaine. Français, tous au combat !
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Il faudrait peut-être allonger mais c'est l'esprit. Il faudrait aussi remanier la fin qui est peu trop guerrière pour un éloge funèbre.






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