vendredi, mai 18, 2018

La guerre contre l'Italie a commencé

Vous savez que, depuis un certain temps, je pense que la libération des peuples européens du joug bruxello-berlinois viendra d'Italie.

L'Italie a le pouvoir de faire sauter l'Euro et l'UE et s'y prépare :

Why Italy could yet blow the Euro and European Union apart

Les euro-tyrans sont des enculés de première bourre et des abrutis de compétition mais le pouvoir, ils savent ce que c'est et ont bien compris que le leur était menacé par l'Italie. Alors ils ripostent avec l'artillerie lourde :

LA GUERRE CONTRE L’ITALIE, SA SOUVERAINETÉ ET SES CHOIX EST LANCÉE, LA FINANCE EN PREMIÈRE LIGNE SUITE ..AVEC FIL DE MISES À JOUR

Tout le blabla sur le soft power, c'est pour les naïfs. Ils font sentir leur pouheur very hard.

La stratégie italienne (potentielle : je ne suis pas sûr qu'on aille au-delà des rodomontades. Les Italiens auront peut-être droit à des Tsipras version latine) me paraît claire : creuser les déficits sans retenue et placer le Reich devant une alternative douloureuse. Soit la reich-chancelière autorise la BCE à les financer et c'est une capitulation en rase campagne, soit la banqueroute force l'Italie à sortir de l'Euro et c'est la fin de cette monnaie maudite. Un classique, la dissuasion du fou au fort.

Un scénario possible : l'Italie creuse ses dettes et menace de faire banqueroute si la BCE ne fait pas encore plus de la cavalerie et la reich-chancelière cède pour sauver les reich-banques (comme Charles Gave l'a expliqué, le mercantilisme allemand est une connerie monumentale). Le signal donné désastreux, c'est la fête du slip dans tous les pays du sud. L'électeur allemand est fou de rage et le Reich accepte enfin que les pays de mendiants ré-introduisent des monnaies nationales parallèlement à l'Euro.

L'autre scénario (plus probable) : les grandes gueules italiennes baissent leur froc comme Tsipras. Jusqu'au prochain coup.

Nous vivons des temps intéressants.

Comme d'habitude depuis cinquante ans, la France sera en retard sur l'histoire et restera soumise à Berlin quand tous les autres auront repris leur indépendance. Nous (nos technocrates) nous ferons une fierté d'imbéciles masochistes qui n'ont rien compris de rester scotchés au Reich le plus longtemps possible. Collabos un jour, collabos toujours. Merci les technocrates paumés.

L'histoire se répète : en 1940, nos technocrates n'ont rien compris à la situation stratégique mondiale car incapables d'élever leur horizon. Idem aujourd'hui. Pris entre la Russie, la Chine et les Etats-Unis, nous avons plus que jamais besoin d'une Europe forte et ce n'est certainement pas en favorisant un grand Reich pan-européen que nous y arriverons. C'est en favorisant ce qui a fait la force historique de l'Europe :  l'émulation entre nations libres.

Addendum :

Je m'aperçois que je n'ai pas décrit le scénario que j'estime le plus probable. Les dirigeants italiens baisseront leur froc, mais non sans avoir au préalable augmenté le bordel ambiant au sein de l'UE. Les européistes auront gagné du temps et ils ne pourront s'empêcher de faire les triomphants (il n'y a qu'à voir comment ils se délectent des problèmes du Brexit) mais l'édifice aura une lézarde de plus. Et la prochaine crise (il y a toujours une prochaine crise) donnera des grands coups de boutoir.

Aujourd'hui, je ne crois plus à l'écroulement soudain de l'UE et de l'Euro, la machine à travestir la réalité et à contrôler les peuples est trop puissante. En revanche, je crois qu'ils vont se vider de leur substance jusqu'au jour où les abandonner paraîtra le plus facile, la ligne de moindre résistance, où nous aurons tellement d'autres préoccupations que cela fera deux lignes dans les journaux.

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